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Les causes de l'obésité sont multiples et individuelles. Des facteurs sont connus tels que l'alimentation, le défaut d’activité physique, la sédentarité, les traumatismes et le stress, le niveau socio-économique, le manque de sommeil, la génétique, certains médicaments, les traumatismes et le stress, le niveau socio-économique, etc. Il convient de les identifier dans la trajectoire de chaque patient pour adapter l'accompagnement et le soin.

La prise de poids

Les mécanismes susceptibles d’influencer l’augmentation de la masse grasse ne sont pas toujours faciles à identifier. C’est pourtant là un élément essentiel sur lequel se construit un projet de perte de poids.

Une augmentation de la masse grasse peut être liée à un déséquilibre de la balance énergétique. L’apport énergétique peut être plus important que les dépenses.

Les causes de ce déséquilibre sont multiples et individuelles : alimentaires, physiques, psychologiques, socio-économiques, métaboliques, le manque de sommeil, liées aux médicaments, endocriniennes, génétiques, etc.

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Mon excès pondéral est-il lié à un ou plusieurs facteurs ?

  • « Je ne suis jamais rassasié(e), je me ressers à chaque repas. »

Cette situation correspond à des difficultés à ressentir la satiété. Son effet sur la prise de poids peut être limité par la consommation de fruits et de légumes dont on contrôle l’assaisonnement.

  • « J’ai toujours envie de manger. »

Ce ressenti ne correspond pas toujours à une nécessité physiologique mais émotionnelle. L’envie de manger sans faim peut survenir lorsque l’on éprouve de la tension, de l’inquiétude, de l’ennui ou du stress. Elle aura une conséquence sur le poids si elle se produit fréquemment. Elle pourra être combattue par des petites adaptations comportementales comme, par exemple, quitter la cuisine, appeler un ami, sortir le chien, etc.

  • « Je mange trop vite. »

Il est conseillé de consacrer au moins 30 minutes par repas. Cette durée permet à la fois d’apprécier les aliments et de reconnaitre la sensation de rassasiement. Un repas pris rapidement s’accompagne généralement d’un défaut de mastication et favorise une surconsommation. De même, il est déconseillé d’effectuer une autre activité (lecture, ordinateur, télévision, Smartphone) en mangeant car cela augmente d’environ 30 % la prise alimentaire en détournant l’attention.

  • « Je mange parce que j’ai du mal à me contrôler. »

Plusieurs troubles du comportement alimentaire peuvent conduire à la prise de poids.

Il peut s’agir de grignotages caractérisés par des prises alimentaires automatiques, survenant sans faim, entre les repas et à n’importe quel moment de la journée, parfois provoqués par des stimuli visuels ou olfactifs.

Les compulsions alimentaires correspondent à une consommation impulsive, généralement brutale, d’un ou plusieurs aliments. Ces compulsions surviennent en dehors des repas et répondent à une envie plutôt qu’à une faim. Elles peuvent survenir en réaction à une émotion (frustration, colère et tristesse,…). Elles s’accompagnent d’un soulagement immédiat mais également d’un sentiment désagréable de culpabilité.

L’accès boulimique correspond à une prise alimentaire massive en dehors des repas, en l’absence de sensation de faim et au-delà de toute satiété. La perte de contrôle est totale. La crise s’arrête quand les douleurs abdominales se font ressentir. De la même manière, l’épisode boulimique s’ensuit d’une culpabilité et d’une anxiété. Cela peut avoir lieu sans compensation (hyperphagie boulimique). Lorsque la crise boulimique s’accompagne de vomissements ou d’activité physique intense (boulimie nerveuse), le poids n’augmente pas.

  • « J’ai des activités sédentaires. »

L’activité physique étant la part la plus modulable de notre dépense énergétique, il est important d’évaluer son activité physique quotidienne.

La mécanisation des transports (transports en commun, voiture, tapis roulant, escalier mécanique, ascenseur…) et des tâches ménagères (aspirateur, lave-vaisselle, lave-linge…) ont contribué à diminuer notre dépense énergétique moyenne. Par ailleurs, nombre de métiers sont actuellement exercés en position assise. Il en va de même pour nos loisirs (smartphone, ordinateur, tablette, console de jeux, télévision, etc.).

Il est possible d’être actif physiquement en vie quotidienne.

Consultez « Conseils au quotidien »

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  • « Je suis immobilisé pour raisons de santé. »

Une maladie ou un accident qui conduisent à une immobilisation, un alitement prolongé, diminueront la dépense énergétique. La ration alimentaire doit être réduite en conséquence et non augmentée pour combler l’ennui et la frustration.

  • « Je mange quand je ressens une émotion négative. »

Phénomène plus ou moins conscient, les troubles du comportement alimentaires peuvent survenir en lien avec des émotions négatives : stress, anxiété, angoisse, dépression, etc.

Il est important d’entreprendre une psychothérapie pour identifier et traiter d’éventuels traumatismes ou vécus difficiles, et trouver d’autres solutions pour gérer ses émotions, plus bénéfiques pour la santé.

  • « J’ai arrêté de fumer. »

cigarette-666937_1280La consommation de tabac augmente le métabolisme de repos de l’organisme. Fumer un paquet de cigarettes quotidiennement augmente notre dépense énergétique de repos de 200 à 300 Kcal/jour et diminue l’appétit.

L’arrêt du tabac diminue la dépense énergétique au repos et risque d’entrainer une prise de poids en moyenne de 2 à 4 kg. Lorsque qu’elle excède 10 kgs, elle révèle des changements importants dans l’alimentation.

Dans cette situation, il est donc important de respecter un bon équilibre alimentaire et compenser la diminution du métabolisme de repos par une augmentation de l’activité physique (marche par exemple).

  • « Je prends du poids avec l’âge. »

L’avancée dans l’âge s’accompagne d’une augmentation de la masse grasse par diminution des dépenses énergétiques. Mais elle s’accompagne aussi généralement d’une diminution de l’activité physique. Pour y pallier, il est nécessaire de diminuer ses apports énergétiques et maintenir une activité physique.

  • « Je prends du poids depuis la ménopause »

La ménopause s’accompagne d’une diminution de la sécrétion des hormones ovariennes (œstrogènes) et de la masse musculaire. Le métabolisme de repos diminue et la masse graisseuse augmente au niveau du ventre. Un traitement hormonal substitutif peut ralentir cette évolution.

  • « J’ai un budget restreint pour faire mes courses. »

A petit budget, il est plus difficile d’accéder à des aliments frais et de qualité, mais pas impossible. Il est intéressant de se faire conseiller sur le plan diététique pour mieux consommer à budget constant.

  • « Je n’ai pas de connaissances précises sur la valeur nutritionnelle des aliments. »

Une éducation diététique permet souvent de compléter ses connaissances et choisir ses aliments de manière éclairée.

L’alimentation en France est plus de 80% plus grasse et sucrée qu’en 1970, avec une apparition et consommation importante d’aliments ultra-transformés (36% des calories consommées par les adultes et 46% par les enfants), ce qui favorise l’obésité.

Source : Étude INCA.

  • « J’ai une maladie qui me fait grossir. »

Des maladies endocriniennes peuvent favoriser la prise de poids, comme les maladies de la glande thyroïde et des glandes surrénales. Dans ces circonstances, d’autres signes cliniques accompagnent la prise de poids.

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  • « Je prends un traitement qui me fait grossir. »

D’autres maladies peuvent favoriser la prise de poids en raison de leur traitement qui augmente l’appétit. C’est le cas de certains médicaments utilisés contre l’épilepsie, certaines maladies psychiatriques et maladies inflammatoires (corticoïdes).

D’autres médicaments favorisent la prise de poids en augmentant la rétention d’eau ou de graisse comme la chimiothérapie anticancéreuse, les antirétroviraux.

Certains médicaments peuvent également diminuer la dépense énergétique.

  • « Je fais partie d’une famille touchée par l’excès pondéral. »

Plusieurs cas d’obésité sont souvent retrouvés au sein d’une même famille. Il peut exister une prédisposition génétique à l’obésité. Ainsi un enfant aura 40% de risque d’être en situation d’obésité si l’un de ses deux parents l’est et ce chiffre monte à 80% si ses deux parents le sont.

Cette prédisposition familiale s’explique par des différences de dépense énergétique de repos (liées, par exemple, à la masse ou la composition des muscles), par un métabolisme plus ou moins capable de brûler les graisses alimentaires, etc.

Il faut également prendre en compte l’hérédité culturelle c’est-à-dire l’éducation alimentaire transmise des parents aux enfants (choix des aliments, modalités culinaires, contexte des repas, etc.).

  • « Je suis touché par une obésité monogénique ou syndromique ».

Les obésités monogéniques empêchent de ressentir la satiété, associées à d’autres symptômes. Un traitement spécifique existe (setmelanotide).

Des anomalies chromosomiques sont identifiées dans le cas du syndrome de Prader-Willi, du syndrome de Bardet-Biedl, etc. Plus rares, ces syndromes associent obésité et autres symptômes.

Ils sont aujourd’hui diagnostiqués et pris en charge en France conjointement avec des centres de référence. Des associations de patients constituent également une ressource pour les patients et leurs familles.

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