On associe à l'obésité des conséquences somatiques, psychologiques, sociales, qui nécessitent un accompagnement pluridisciplinaire, individualisé et dans la durée.
On associe à l’obésité des risques somatiques, psychologiques, sociaux et une mortalité précoce.
Maladies cardiovasculaires, métaboliques (diabète, problème de cholestérol), respiratoires, ostéo-articulaires, digestives, cutanées, risque de cancers.
Altération de l’image du corps, de l’estime de soi, dépression, anxiété
Isolement, discrimination
Vidéo réalisée par Alexandre Bol
Cet outil vous propose de façon schématique un bilan de l'ensemble des conséquences que l'obésité peut engendrer sur l'organisme, qu'elles soient physiques ou psychologiques.
Il vous suffit de cliquer sur les différents organes pour obtenir des explications sur les complications du système donné.
Complications :
Les maladies cardio-vasculaires dont la fréquence est augmentée en situation d’obésité sont l’accident vasculaire cérébral (risque multiplié par 2), l’angine de poitrine et l’infarctus du myocarde (risque augmenté de 1,5 à 2,5). Elles peuvent conduire à une insuffisance cardiaque.
Le risque majoré de maladie cardio-vasculaire en situation d’obésité l’est encore plus si la personne obèse est également diabétique, hypertendue ou si elle souffre d’un excès de cholestérol. Le risque de survenue est d’autant plus important que le tour de taille est augmenté (cf tableau de risque cardiovasculaire en fonction de la mesure du tour de taille). Ces complications justifient une attention particulière et un dépistage précoce.
L’hypertension artérielle correspond une augmentation des chiffres de tension au-delà de 14/9. L’obésité augmente de 2 à 4 fois le risque d’hypertension artérielle mais là encore d’autres facteurs peuvent intervenir comme l’âge, l’hérédité, le stress, l’existence d’une apnée du sommeil, l’hygiène de vie (tabac, alcool, consommation d’aliments trop salés).
En s’ajoutant à l’obésité, l’hypertension artérielle augmente le risque d’accidents cardio-vasculaires (AVC, infarctus). La tension artérielle peut baisser grâce à la perte de poids, un rééquilibrage alimentaire et le traitement de l’apnée du sommeil si elle existe. En l’absence d’effet favorable de ces mesures, un traitement médicamenteux s’imposera.
Complications :
Syndrome d’apnées du sommeil
Il est 10 fois plus fréquent chez la personne obèse que chez la personne de poids normal (40% contre 4%). La présence d’un syndrome d’apnées du sommeil est extrêmement grave puisqu’il peut générer une fatigue et une somnolence anormales dans la journée (risque d’accident si l’on conduit), des difficultés de concentration et de mémorisation, des troubles de l’humeur et de la sexualité. Il est également source d’hypertension artérielle et de problèmes cardiaques en général.
Il existe une grille qui permet d’identifier les éléments cliniques permettant de suspecter la présence de l’apnée du sommeil (Stop Bang).
La confirmation du diagnostic reposera sur l’enregistrement de la respiration pendant le sommeil. Son traitement passe par un appareillage respiratoire spécifique à utiliser à chaque fois que l’on dort (la nuit mais également en période de sieste).
Insuffisance respiratoire chronique
L’obésité peut également générer une insuffisance respiratoire chronique en altérant la capacité de la cage thoracique et des poumons à respirer. La défaillance pulmonaire générée par l’obésité est appelée syndrome d’obésité hypoventilation. Elle touche environ 10% des personnes souffrant d’obésité de grade III.
Son traitement passe par la perte de poids et le cas échéant, un appareillage respiratoire spécifique, voire une oxygénothérapie à domicile.
Dyspnée
L’essoufflement à l’effort mais aussi parfois au repos est fréquent en situation d’obésité. Plusieurs causes peuvent être à l’origine de cet essoufflement mais cet essoufflement peut à son tour favoriser l’obésité en diminuant le confort respiratoire lors de l’exercice physique. Plus on est essoufflé moins on bouge et moins on bouge plus l’essoufflement à l’effort sera important.
Asthme
Le risque d’être asthmatique est globalement 2 fois supérieur chez la personne obèse et le risque augmente avec le degré de sévérité de l’obésité. L’asthme associé à l’obésité n’est que très rarement d’origine allergique. Il relève plutôt d’un état inflammatoire des petites bronches et nécessitera parfois un traitement de fond particulier.
Complications :
L’obésité augmente le risque de certains cancers digestifs (colon, rectum, pancréas, vésicule biliaire, œsophage), le cancer du rein ainsi que les maladies du sang (leucémie).
Chez la femme, l’obésité est associée à l’augmentation du risque de cancer du sein et de l’utérus.
Complications :
Maladie du foie et de la vésicule biliaire
Le risque de développer un foie gras encore appelé stéatose hépatique est de 10 fois supérieur chez la personne obèse que chez la personne de poids normal. Cette stéatose s’accompagne d’une augmentation de la taille du foie et d’anomalies biologiques. La stéatose peut évoluer vers une cirrhose voire un cancer.
Il peut également exister un reflux-gastro-oesophagien.
Complications :
Diabète
On appelle diabète toute élévation anormale du taux de sucre dans le sang. Le seuil retenu pour le diagnostic de diabète est de 1,26 g/l à deux reprises. L’obésité fait le lit du diabète dit de type 2 favorisé par l’augmentation de la graisse abdominale. Ce diabète est lié à deux mécanismes. D’une part, une quantité insuffisante d’insuline secrétée par le pancréas après la prise du repas et d’autre part, une diminution de l’effet biologique de cette insuline à faire baisser le taux de sucre. En situation d’obésité, le risque de devenir diabétique est de 3 à 4 fois plus important qu’en l’absence d’obésité.
Le dépistage du diabète en situation d’obésité est donc conseillé et, si le diagnostic est confirmé, un traitement adapté doit être mis en place incluant la perte de poids.
Augmentation des taux sanguins de lipides
L’obésité s’accompagne souvent d’une augmentation du taux de triglycérides dans le sang appelée hypertriglycéridémie (taux > 1,5 g/l). Ce risque est 3 à 9 fois supérieur en cas d’obésité.
Il s’y associe une diminution du « bon » cholestérol (HDL cholestérol) et d’une augmentation modérée du « mauvais » cholestérol (LDL cholestérol).
En revanche, les grandes augmentations du « mauvais cholestérol » ne sont généralement pas secondaires à l’obésité mais relèvent d’une autre maladie génétique.
Les troubles lipidiques favorisent les dépôts de graisses sur les artères et peuvent participer à l’augmentation du risque cardio-vasculaire global (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, par exemple).
Le traitement passe par la perte de poids obtenue en diminuant globalement la quantité de graisses ingérées, les produits sucrés et l’alcool et en augmentant l’activité physique.
Complications :
Reproduction
Les cycles menstruels peuvent être perturbés chez la femme obèse et des difficultés à procréer sont également souvent présentes.
Lorsque les ovaires secrètent trop d’hormones males (androgènes), une hyperpilosité peut apparaître.
Chez l’homme, la diminution de la testostérone peut conduire à une baisse de la libido et de la fertilité.
Complications :
L’obésité augmente le risque de complications ostéo-articulaires en particulier le risque d’arthrose du genou (gonarthrose, augmentation du risque 4 à 7 fois supérieur à la personne de poids normal lorsque l’IMC dépasse le grade II > à 35 kg/m²).
Des douleurs musculo-squelettiques y sont souvent associées. Le surpoids par un effet mécanique sur les articulations et les cartilages va accélérer les phénomènes dégénératifs et favoriser la survenue de douleurs très invalidantes qui, gênant la mobilité, vont réduire l’activité physique et favoriser la prise de poids.
La perte de poids améliore souvent les phénomènes douloureux mais ne permet pas une réparation totale des lésions articulaires lorsque celles-ci sont déjà évoluées. Dans cette situation, le recours aux antalgiques peut être justifié.
Complications :
Il existe une faible relation entre l’arthrose des hanches (coxarthrose) et l’obésité. En revanche, la présence de l’obésité accélère la progression de l’arthrose des hanches.
Les lombalgies ou douleurs rachidiennes sont très fréquentes en situation d’obésité. Plus de la moitié des personnes obèses ont des douleurs dans la colonne vertébrale voire une diminution du calibre du canal vertébral.
Complications :
Complications :
Complications :
Répercussion sociale
L’obésité étant une maladie chronique dont le symptôme n’échappe pas au regard de la société, ceci a des conséquences défavorables sur la recherche d’emploi (difficulté d’embauche, arrêts de travail plus fréquents en raison des complications…), sur les promotions après embauche, sur les niveaux de salaire.
Tous ces facteurs contribuent au repli sur soi et à l’isolement social.
Souffrance psychologique
Lorsqu’elle ose l’exprimer, la personne obèse fait part d’une souffrance psychologique liée au regard des autres, aux moqueries, au corps vécu comme douloureux, encombrant voire laid.
Cette souffrance psychologique est encore majorée par les échecs répétés des « régimes miracles » qui ont fait perdre à la personne obèse la confiance qu’elle avait en elle. Cela conduit souvent à une baisse de l’estime de soi devant l’incapacité à perdre du poids.
Altération de la qualité de vie
Le caractère chronique de la maladie, les difficultés à perdre du poids, les complications médicales, psychologiques et sociales qui accompagnent l’obésité sont à l’origine d’une dégradation importante de la qualité de vie des personnes en situation d’obésité.
Les maladies cardio-vasculaires dont la fréquence est augmentée en situation d’obésité sont l’accident vasculaire cérébral (risque multiplié par 2), l’angine de poitrine et l’infarctus du myocarde (risque augmenté de 1,5 à 2,5). Elles peuvent conduire à une insuffisance cardiaque.
Le risque majoré de maladie cardio-vasculaire en situation d’obésité l’est encore plus si la personne obèse est également diabétique, hypertendue ou si elle souffre d’un excès de cholestérol. Le risque de survenue est d’autant plus important que le tour de taille est augmenté (cf tableau de risque cardiovasculaire en fonction de la mesure du tour de taille). Ces complications justifient une attention particulière et un dépistage précoce.
L’hypertension artérielle correspond une augmentation des chiffres de tension au-delà de 14/9. L’obésité augmente de 2 à 4 fois le risque d’hypertension artérielle mais là encore d’autres facteurs peuvent intervenir comme l’âge, l’hérédité, le stress, l’existence d’une apnée du sommeil, l’hygiène de vie (tabac, alcool, consommation d’aliments trop salés).
En s’ajoutant à l’obésité, l’hypertension artérielle augmente le risque d’accidents cardio-vasculaires (AVC, infarctus). La tension artérielle peut baisser grâce à la perte de poids, un rééquilibrage alimentaire et le traitement de l’apnée du sommeil si elle existe. En l’absence d’effet favorable de ces mesures, un traitement médicamenteux s’imposera.
Syndrome d’apnées du sommeil
Il est 10 fois plus fréquent chez la personne obèse que chez la personne de poids normal (40% contre 4%). La présence d’un syndrome d’apnées du sommeil est extrêmement grave puisqu’il peut générer une fatigue et une somnolence anormales dans la journée (risque d’accident si l’on conduit), des difficultés de concentration et de mémorisation, des troubles de l’humeur et de la sexualité. Il est également source d’hypertension artérielle et de problèmes cardiaques en général.
Il existe une grille qui permet d’identifier les éléments cliniques permettant de suspecter la présence de l’apnée du sommeil (Stop Bang).
La confirmation du diagnostic reposera sur l’enregistrement de la respiration pendant le sommeil. Son traitement passe par un appareillage respiratoire spécifique à utiliser à chaque fois que l’on dort (la nuit mais également en période de sieste).
Insuffisance respiratoire chronique
L’obésité peut également générer une insuffisance respiratoire chronique en altérant la capacité de la cage thoracique et des poumons à respirer. La défaillance pulmonaire générée par l’obésité est appelée syndrome d’obésité hypoventilation. Elle touche environ 10% des personnes souffrant d’obésité de grade III.
Son traitement passe par la perte de poids et le cas échéant, un appareillage respiratoire spécifique, voire une oxygénothérapie à domicile.
Dyspnée
L’essoufflement à l’effort mais aussi parfois au repos est fréquent en situation d’obésité. Plusieurs causes peuvent être à l’origine de cet essoufflement mais cet essoufflement peut à son tour favoriser l’obésité en diminuant le confort respiratoire lors de l’exercice physique. Plus on est essoufflé moins on bouge et moins on bouge plus l’essoufflement à l’effort sera important.
Asthme
Le risque d’être asthmatique est globalement 2 fois supérieur chez la personne obèse et le risque augmente avec le degré de sévérité de l’obésité. L’asthme associé à l’obésité n’est que très rarement d’origine allergique. Il relève plutôt d’un état inflammatoire des petites bronches et nécessitera parfois un traitement de fond particulier.
L’obésité augmente le risque de certains cancers digestifs (colon, rectum, pancréas, vésicule biliaire, œsophage), le cancer du rein ainsi que les maladies du sang (leucémie).
Chez la femme, l’obésité est associée à l’augmentation du risque de cancer du sein et de l’utérus.
Maladie du foie et de la vésicule biliaire
Le risque de développer un foie gras encore appelé stéatose hépatique est de 10 fois supérieur chez la personne obèse que chez la personne de poids normal. Cette stéatose s’accompagne d’une augmentation de la taille du foie et d’anomalies biologiques. La stéatose peut évoluer vers une cirrhose voire un cancer.
Il peut également exister un reflux-gastro-oesophagien.
Diabète
On appelle diabète toute élévation anormale du taux de sucre dans le sang. Le seuil retenu pour le diagnostic de diabète est de 1,26 g/l à deux reprises. L’obésité fait le lit du diabète dit de type 2 favorisé par l’augmentation de la graisse abdominale. Ce diabète est lié à deux mécanismes. D’une part, une quantité insuffisante d’insuline secrétée par le pancréas après la prise du repas et d’autre part, une diminution de l’effet biologique de cette insuline à faire baisser le taux de sucre. En situation d’obésité, le risque de devenir diabétique est de 3 à 4 fois plus important qu’en l’absence d’obésité.
Le dépistage du diabète en situation d’obésité est donc conseillé et, si le diagnostic est confirmé, un traitement adapté doit être mis en place incluant la perte de poids.
Augmentation des taux sanguins de lipides
L’obésité s’accompagne souvent d’une augmentation du taux de triglycérides dans le sang appelée hypertriglycéridémie (taux > 1,5 g/l). Ce risque est 3 à 9 fois supérieur en cas d’obésité.
Il s’y associe une diminution du « bon » cholestérol (HDL cholestérol) et d’une augmentation modérée du « mauvais » cholestérol (LDL cholestérol).
En revanche, les grandes augmentations du « mauvais cholestérol » ne sont généralement pas secondaires à l’obésité mais relèvent d’une autre maladie génétique.
Les troubles lipidiques favorisent les dépôts de graisses sur les artères et peuvent participer à l’augmentation du risque cardio-vasculaire global (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, par exemple).
Le traitement passe par la perte de poids obtenue en diminuant globalement la quantité de graisses ingérées, les produits sucrés et l’alcool et en augmentant l’activité physique.
Reproduction
Les cycles menstruels peuvent être perturbés chez la femme obèse et des difficultés à procréer sont également souvent présentes.
Lorsque les ovaires secrètent trop d’hormones males (androgènes), une hyperpilosité peut apparaître.
Chez l’homme, la diminution de la testostérone peut conduire à une baisse de la libido et de la fertilité.
L’obésité augmente le risque de complications ostéo-articulaires en particulier le risque d’arthrose du genou (gonarthrose, augmentation du risque 4 à 7 fois supérieur à la personne de poids normal lorsque l’IMC dépasse le grade II > à 35 kg/m²).
Des douleurs musculo-squelettiques y sont souvent associées. Le surpoids par un effet mécanique sur les articulations et les cartilages va accélérer les phénomènes dégénératifs et favoriser la survenue de douleurs très invalidantes qui, gênant la mobilité, vont réduire l’activité physique et favoriser la prise de poids.
La perte de poids améliore souvent les phénomènes douloureux mais ne permet pas une réparation totale des lésions articulaires lorsque celles-ci sont déjà évoluées. Dans cette situation, le recours aux antalgiques peut être justifié.
Il existe une faible relation entre l’arthrose des hanches (coxarthrose) et l’obésité. En revanche, la présence de l’obésité accélère la progression de l’arthrose des hanches.
Les lombalgies ou douleurs rachidiennes sont très fréquentes en situation d’obésité. Plus de la moitié des personnes obèses ont des douleurs dans la colonne vertébrale voire une diminution du calibre du canal vertébral.
Répercussion sociale
L’obésité étant une maladie chronique dont le symptôme n’échappe pas au regard de la société, ceci a des conséquences défavorables sur la recherche d’emploi (difficulté d’embauche, arrêts de travail plus fréquents en raison des complications…), sur les promotions après embauche, sur les niveaux de salaire.
Tous ces facteurs contribuent au repli sur soi et à l’isolement social.
Souffrance psychologique
Lorsqu’elle ose l’exprimer, la personne obèse fait part d’une souffrance psychologique liée au regard des autres, aux moqueries, au corps vécu comme douloureux, encombrant voire laid.
Cette souffrance psychologique est encore majorée par les échecs répétés des « régimes miracles » qui ont fait perdre à la personne obèse la confiance qu’elle avait en elle. Cela conduit souvent à une baisse de l’estime de soi devant l’incapacité à perdre du poids.
Altération de la qualité de vie
Le caractère chronique de la maladie, les difficultés à perdre du poids, les complications médicales, psychologiques et sociales qui accompagnent l’obésité sont à l’origine d’une dégradation importante de la qualité de vie des personnes en situation d’obésité.
Le parcours de soins est complexifié par :
Pour répondre à ces réalités, la prise en charge de l’obésité doit être globale, multidisciplinaire et adaptée à chacun. Elle doit également s’inscrire dans la durée. Les compétences professionnelles nécessaires sont diversifiées : médecins spécialistes et généralistes, diététiciens, psychologues, psychiatres,kinésithérapeutes, enseignants d’activité physique adaptée, socio-esthéticiens, etc.
La montée en compétence des infirmiers de pratique avancée (IPA) permettra d’offrir de nouvelles modalités de prise en charge. Les CSO interviennent dans la formation des IPA à l’université de Tours.
Afin de répondre au plus près aux besoins des personnes, une offre de soins graduée et différents dispositifs sont déployés en région Centre-Val de Loire.