Approche médicale

Accueil > Vous accompagner > Chez l’adulte > Approche médicale

Le diagnostic de l'obésité et la recherche de complications associées sont effectués par le médecin. Il coordonne le parcours de soins de la personne en situation d'obésité en individualisant celui-ci.

La prise en charge médicale se fait à plusieurs niveaux

L’alliance thérapeutique entre vous, votre famille et les professionnels de santé qui vous accompagnent est nécessaire. Une prise en charge personnalisée vous aidera à mettre en place progressivement les mesures qui vous permettront d’atteindre vos objectifs dès lors qu’ils sont réalistes.

Le premier niveau de prise en charge est assuré par votre médecin généraliste et les professionnels de proximité (incluant diététicien, psychologue, professionnel de l’activité physique, etc) . Il leur revient le soin de repérer l’obésité, d’en apprécier le stade en calculant votre IMC et la répartition anatomique (Tour de taille et risque cardiovasculaire), d’en chercher les causes et les complications.

> En savoir plus sur les causes de l’obésité

 

En fonction des résultats de ce premier bilan, un second niveau de recours peut être nécessaire. Ce niveau fait appel au médecin nutritionniste et/ou aux structures de soins.

Le médecin nutritionniste intervient en collaboration avec le médecin traitant, permettant de participer à la synthèse médicale personnalisée, expliquer et proposer un projet de soin adapté au patient en s’appuyant sur un réseau pluriprofessionnel (formalisé ou non), dans un parcours de soins libéral ou adossé à une structure de soins (hôpital, clinique..).

Ce deuxième niveau de soins correspond également aux demandes d’avis spécialisés et/ou d’examens complémentaires. Tel est le cas du recours au psychiatre pour des problèmes psychiques marqués associés, au pneumologue pour une suspicion d’apnées du sommeil, au cardiologue pour une épreuve d’effort cardiaque, au diabétologue pour un diabète.

Dans les cas les plus complexes (obésité avec maladies graves associées ou obésité d’origine génétique par exemple) ou les plus graves (obésité sévère et plus ou avec défaillance d’organe par exemple), le troisième niveau de recours sera sollicité. Il s’agit des Centres Spécialisés Obésité (CSO). Ces centres sont dotés des compétences médico-chirurgicales et pluriprofessionnelles ainsi que des plateaux techniques adaptés aux situations les plus graves.

> Qu’est-ce qu’un CSO?

La prise en charge médicamenteuse

medications-257336_1280Aucun médicament ne guérit l’obésité. Les médicaments ne peuvent pas être proposés sans autre soins, il est indispensable qu’ils soient prescrits en complément d’une prise en charge pluridisciplinaire.

Nombreux sont les médicaments interdits à la vente en raison de leurs effets secondaires indésirables. Certains médicaments, utilisés à tort dans le traitement de l’obésité, ont entrainé des risques pour la santé et ont été retirés des pharmacies. Brûleurs de graisses, tisanes, produits homéopathiques ou autres affichant souvent des résultats miraculeux sont à éviter absolument.

Début 2024, trois médicaments sont disponibles. Il s’agit de deux analogues du GLP-1 (liraglutide, sémaglutide) et de l’orlistat.

Les analogues du GLP-1, déjà utilisés dans le traitement du diabète, diminuent l’appétit et augmentent la satiété. Ils sont obtenus sur prescription médicale, s’administrent en injection sous-cutanée et leurs doses doivent être augmentées progressivement. Le liraglutide (SAXENDA®), en injection quotidienne, n’est pas remboursé. Le semaglutide (WEGOVY®), en injection hebdomadaire, est remboursé mais de prescription très limitée et contrôlée. Utilisés en association avec une prise en charge pluriprofessionnelle, ils permettent une perte de poids d’environ 10 à 15%. Des effets secondaires existent et doivent être surveillés.

L’orlistat, peu utilisé, existe sous deux formes, le XENICAL® obtenu sur prescription médicale ou ALLI®, médicament moins dosé en produit actif et vendu sans ordonnance. Ces produits ne sont pas des coupe-faim. Ils diminuent l’absorption intestinale des graisses alimentaires, entrainant ainsi une diarrhée graisseuse. Utilisés en association avec une prise en charge pluridisciplinaire, ils permettent une perte de poids d’environ 10%.
Toutefois, ces médicaments ne sont pas dénués de risque en particulier pour le foie et les reins.

D’autres traitements sont en cours d’évaluation.